PERSONNE
Je ne sais pas quand je me suis dit pour la première fois «mon père est fou», quand j’ai adopté ce mot de folie, ce
mot emphatique, vague, inquiétant et légèrement exaltant, qui ne nommait rien, en fait, rien d’autre que mon angoisse, cette terreur infantile, cette panique où je basculais avec lui et que toute
ma vie d’adulte s’employait à recouvrir, un appel de lui et tout cela, le jardin, le soir d’été, la mer proche, volait en éclats, me laissant seule avec lui dans ce monde morcelé et muet qui
était peut-être le réel même.
la figure d’un disparu qui, de son vivant déjà, était étranger au monde et à lui-même. De «A» comme «Antonin Artaud» à «Z» comme «Zelig» en passant par «B» comme «Bond (James Bond)» ou «S» comme
«SDF», défilent les doubles qu’il abritait, les rôles dans lesquels il se projetait.
PERSONNE
Gwenaëlle Aubry
Mercure De France
Prix Fémina 2009
LES VISAGES
Lorsque Ethan Muller met la main sur une série de dessins d’une qualité exceptionnelle, il sait
qu’il va enfin pouvoir se faire un nom dans l’univers impitoyable des marchands d’art. Leur mystérieux auteur, Victor Crack, a disparu corps et âme, après avoir vécu reclus près de quarante ans
dans une maison délabrée. Dès que les dessins sont rendus publics, la critique est unanime : c’est le travail d’un génie. Mais les ennuis commencent lorsqu’un flic à la retraite reconnaît sur
certains portraits les visages d’enfants victimes des années plus tôt d’un mystérieux tueur en série. Ethan va alors se lancer dans une enquête qui va bien vite virer à l’obsession.C’est le début
d’une spirale infernale à l’intensité dramatique et au coup de théâtre final dignes des plus grands thrillers.
LES
VISAGES
Jesse Kellerman
Sonatine Editions
J’ai vraiment adoré et dévoré ce polar génial qui se passe dans le milieu de l’art et des galeries ( clin d’oeil à la Bear). L’intrigue et l’écriture sont envoutantes et on ne voudrait jamais
l’avoir terminé ! Un auteur à suivre !